Le chalutier pêche arrière

Publié par Super User le 14 octobre 2016.

Mais très vite, le chalutage par le coté qui oblige le navire, lors du relevage de chalut, à venir sur la droite à petite vitesse pour éviter de prendre le train de pêche dans l’hélice et met ainsi le navire dans une position inconfortable voire délicate par gros temps, sera abandonné au profit des pêche-arrière.

Le premier chalutier "pêche arrière" français fut le "Colonel Pleven" en 1962. Il traînait son chalut par l'arrière et le remontait directement sur le pont par une rampe.

Le poisson était envoyé par une trappe au pont inférieur, à l’abri, pour y être travaillé. Le travail du poisson, avec ces nouveaux types de navire s’est aussi mécanisé avec des tapis roulants, des machines à  trier, à épiauter,  à vider, à fileter. Cette mécanisation à donné naissance à une nouvelle spécialité chez les marins : le « baadériste »  (celui qui sait faire fonctionner la machine et surtout la régler pour éviter de rendre le poisson invendable).Mais cette mécanisation naissante et encore sujette à de nombreuses pannes  n’empêche pas le travail traditionnel. La majorité du poisson était travaillée en filets pour être congelé et le reste salé.

Des navires pêche arrière furent ensuite construits, plus grands (jusqu’à 90 mètres), mieux équipés, plus confortables pour les marins. 

Vers la fin des années 1980, la pêche trop intensive, la concurrence étrangère à bas prix, la réduction des quotas et l'interdiction de pêcher en de nombreux endroits de Terre-Neuve précipitent la fin de notre grand et noble métier.

La morue nous vient donc maintenant principalement d'Islande, de la mer de Barents du Groenland.

En 2010, Greenpeace International a ajouté la Morue de l'Atlantique à sa liste rouge des produits de la mer. Cette liste comprend des espèces menacées parce que leur méthode de pêche ou de production a des conséquences négatives sur l’espèce elle-même, sur d’autres espèces marines ou sur certaines populations ou bien qu’elle entraîne la détérioration d’un écosystème, qu’elle est mal gérée ou qu’elle est pêchée de façon illégale.